La reconnaissance américaine de la revendication du Maroc sur le Sahara occidental porte un coup dur au Polisario

Le Front Polisario condamne le soutien américain à la revendication marocaine du Sahara occidental, tandis que l'Algérie garde le silence sur la décision de Trump.

La reconnaissance américaine de la revendication du Maroc sur le Sahara occidental porte un coup dur au Polisario

La décision du président américain Donald Trump de reconnaître la revendication du Maroc sur le Sahara occidental a porté un coup dur au Front Polisario soutenu par l'Algérie.

Le Front Polisario a fermement condamné jeudi la décision américaine.

Trump a déclaré qu'il reconnaissait les revendications marocaines sur le Sahara occidental dans le cadre d'un accord en vertu duquel le Maroc a accepté de normaliser ses relations avec Israël.

"La position ... est une violation flagrante de la charte des Nations Unies et des résolutions de légitimité internationale", a déclaré le Front Polisario dans un communiqué. Cette décision «fait obstacle aux efforts de la communauté internationale pour trouver une solution au conflit».

Le représentant européen du Polisario, Oubi Bechraya, a déclaré à Reuters: "Cela ne changera pas un pouce de la réalité du conflit et du droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination."

Cela ne changerait pas non plus "la détermination des sahraouis sous la direction du Front Polisario à poursuivre leur lutte", a ajouté Bechraya.

Les États-Unis reconnaîtront la revendication du Maroc sur le Sahara occidental, l'ancien territoire espagnol en Afrique du Nord où un différend de longue date a confondu les négociateurs internationaux pendant des décennies.

Trump a noté que le Maroc avait été le premier pays à reconnaître les États-Unis en tant que nation indépendante à peine un an après que les États-Unis aient déclaré leur indépendance de la Grande-Bretagne en 1776.

«Il est donc approprié que nous reconnaissions leur souveraineté sur le Sahara occidental», a déclaré Trump.

L'accord est le résultat de discussions menées par le conseiller principal du président, le gendre Jared Kushner, et son négociateur international en chef, Avi Berkowitz.

«C'est un pas en avant significatif pour les peuples d'Israël et du Maroc. Il renforce encore la sécurité d'Israël, tout en créant des opportunités pour le Maroc et Israël d'approfondir leurs liens économiques et d'améliorer la vie de leur peuple », a déclaré Kushner.

L'Algérie, qui accueille des combattants du Polisario et des camps de réfugiés sahraouis, n'a pas immédiatement commenté la position américaine. 

La Cour royale du Maroc a déclaré que les États-Unis ouvriraient un consulat à Dakhla dans le cadre de son accord pour garantir la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le territoire.

Au cours des derniers mois, le Maroc a obtenu un succès diplomatique dans le différend après que plusieurs États africains en plus des Émirats arabes unis ont ouvert leurs consulats dans les provinces du sud.

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