La droite française craignait le «repentir officiel» du colonialisme en Algérie

La droite française craignait le «repentir officiel» du colonialisme en Algérie

Le choix du président français Emmanuel Macron à l'historien Benjamin Stora pour travailler sur la question de la mémoire coloniale avec l'Algérie ne s'est pas passé sans laisser des réactions à la droite française, qui craint que ce ne soit le début d'un repentir officiel de la période coloniale, au vu des vues et des tendances de Benjamin Stora accusée de se ranger du côté de la vision algérienne.

L'extrême droite et la droite liées aux cercles des Algériens, qui défendent farouchement l'héritage français en Algérie, tentent de discréditer l'historien Benjamin Stora, qui, selon eux, adopte une vision de l'histoire, est à l'origine hostile à la présence française en Algérie, ce qui le soumet, selon eux, à la vision algérienne qu'il veut La France reconnaît ses crimes en Algérie et s'en excuse et la repentance, qu'elle rejette fermement, et elle défend l'idée de souffrance et de douleur des deux côtés.

Parmi les assaillants de Benjamin Stora figurait l'écrivain et journaliste John Sevia, qui a plusieurs livres sur le colonialisme français en Algérie, et estime que l'historien choisi par Macron a une vision partielle de l'histoire française en Algérie. Dans une interview au journal de droite, Le Figaro, Sevia a expliqué: «Je ne pense pas que ce soit le meilleur choix, même si cela n'est pas surprenant compte tenu des positions du président français sur cette question. Dans la voie de l'expiation pour le passé, et il partage donc Macron le même point de vue sur la présence française en Algérie, mais que la tâche qui lui a été confiée à la hauteur de ses souhaits et aspirations exprimés dans ses actions. "

Et ce qui ne va pas avec cet écrivain sur Benjamin Stora, c'est qu'il a adopté une relecture de la présence française en Algérie selon le point de vue des mouvements de libération, qu'il jugeait injuste du début à la fin. Il a ajouté: «Malheureusement, Stora n'a surtout travaillé que sur la mémoire algérienne à l'égard de laquelle s'exprime la sympathie, et il ne connaît pas la dimension militaire exacte de la mémoire française dans la guerre d'Algérie, ce qui en fait un historien non pas pour les deux mémoires, mais pour la mémoire algérienne uniquement. Par conséquent, il n'est pas l'homme juste, car c'est une approche qui ignore la mémoire. Européen et celui de la famille, et donc il a une vision fragmentée et même biaisée.

De son côté, le journal de droite "Valor Actial" a ouvert la voie au choix de Benjamin Stora, avec une question: "Allons-nous vers la repentance française?" Le journal, connu pour avoir adopté les traités d'extrême droite, s'est demandé si le travail entrepris par les historiens français et algériens serait objectif, ou s'il allait suivre une certaine forme de repentir? Elle a dit que ces questions sont légitimes compte tenu du choix des noms et du moment, et des déclarations précédentes du président algérien dans lesquelles il a parlé des excuses.

Le rejet par la droite française de l'historien Stora n'est pas sans une vision politique, car il était intellectuellement calculé sur l'école de gauche, et il était l'un des militants les plus actifs du mouvement trotskyste et du mouvement de mai 1968 qui ont ouvert la voie à la chute du trône du président français Charles de Gaulle. Même avec Benjamin Stora arrêtant sa lutte politique et se retirant pour étudier l'histoire de la France en Algérie, ses opposants sont toujours imprégnés d'idées de gauche en premier lieu, défendant et triomphant du côté faible de l'histoire.

Dans ses thèses, la droite française rejette fermement l'idée d'excuses, affirmant qu'elle tombe à la France dans le piège d'un sentiment de culpabilité permanent pour son histoire, et que ses faucons attaquaient avec acharnement toutes les démarches des anciens présidents qui coulaient dans ce sens, même partiellement, comme l'a fait François Hollande en reconnaissant la responsabilité de la police française dans le massacre dont il a été victime. Algériens lors des manifestations du 17 octobre 1961 à Paris, ou ce que Macron a fait en reconnaissant la responsabilité de l'Etat français dans le meurtre du militant Maurice Oudan, ou encore la dernière étape concernant le retour des restes des résistants algériens lors des révolutions populaires, qui ont poussé Marine Le Pen, leader du Parti du Rassemblement français, et certains des dirigeants du Son parti publiera des tweets offensants sur l'Algérie.

Mais il est regrettable pour la droite française, calcifiée dans les vieilles idées, qu'il y ait une tendance mondiale à relire et condamner l'histoire coloniale, qui a commencé cette année avec les manifestations massives aux États-Unis rejetant le racisme avec les Noirs, puis elle s'est développée pour inclure plusieurs anciens pays coloniaux dans le monde comme la France elle-même, la Belgique et la Grande-Bretagne. Retirer la sainteté de certaines figures historiques et dépouiller leur barbarie face aux peuples coloniaux, qui s'est terminée par la chute de plusieurs statues d'hommes politiques et de penseurs des XIXe et XXe siècles dans les grandes capitales européennes, et il n'en fut épargné qu'au père spirituel de la Ve République, Charles de Gaulle.
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